“Drogue”, Le Signe des quatre
Catégories : 1890 • Addiction • Anglais (langue) • Arthur Conan Doyle • Casse-tête • Cerveau • Cocaïne • Cocaïnomane • Dépendance • Drogue • Énigme • Ennui • Enquête • Injection • Le Signe des quatre • Morphine • Piqûre • Psychotrope • Réflexion • Roman • Roman policier • Seringue • Sevrage • Stimulant • Stimulation • Stupéfiant • Toxicomanie
Titre : Le Signe des quatre / The Sign of Four
Auteur :
Arthur Conan Doyle
Langue originale : Anglais
Date : 1890
Genre : Récit
Si le tout premier roman faisant apparaître le personnage de Sherlock Holmes, Une étude en rouge, ne fait que suggérer la possibilité que le détective se drogue, la deuxième aventure ne laisse plus planer aucun doute sur le sujet. Le Signe des quatre s’ouvre et se clôt sur une scène montrant Holmes s’injecter de la cocaïne sous l’œil exaspéré du docteur Watson.
Cocaïne et morphine ne sont pas, cependant, les seules drogues dont Sherlock Holmes soit dépendant ; la « science de la déduction » en est une autre. Comme le personnage l’explique au docteur Watson, les psychotropes ne lui sont indispensables que lorsque son cerveau n’est pas stimulé par une question complexe. Les deux scènes de consommation de drogue en encadrent donc en réalité une troisième, correspondant à l’enquête elle-même. Le récit ne multiplie-t-il pas d’ailleurs les scènes lors desquelles le détective renifle – ou fait renifler – les indices ?
Entre Une étude en rouge et Le Signe des quatre, le portrait de Sherlock Holmes en cocaïnomane se précise. Mais entre les deux romans, le personnage change également de statut, puisque de faire-valoir n’apparaissant que dans un récit-cadre, il devient personnage principal d’une histoire destinée à connaître des suites. Le motif de l’addiction peut apparaître par conséquent comme une justification de la sérialité des aventures du détective : à partir du Signe des quatre, le lecteur est assuré qu’il aura régulièrement droit à de nouvelles enquêtes de Sherlock Holmes – celui-ci a besoin de son stimulant !